Un homme a trouvé un jour un cocon de chenille et a décidé de l’apporter chez lui.
Quelques jours plus tard, une petite ouverture est apparue. L’homme s’est assis et a observé pendant plusieurs heures le papillon se débattre de toutes ses forces afin de sortir de son cocon.
Au bout d’un certain temps, le papillon ne bougeait presque plus. Comme s’il avait donné son maximum et qu’il n’avait plus rien à faire. L’homme a décidé alors d’aider le papillon. Il a pris une paire de ciseaux et a coupé le reste du cocon.
Le papillon est sorti alors facilement de son cocon, mais le corps du papillon était enflé et petit, et ses ailes étaient toutes ratatinées. L’homme continuait alors d’observer le papillon et s’attendait à ce qu’il ouvre toutes grandes ses ailes et commence à voler, mais rien de cela ne se passait. En fait, le papillon a passé le reste de sa vie à ramper avec son corps enflé et ses ailes déformées. Il n’a jamais été capable de voler.
Ce que l’homme avec sa gentillesse et son empressement n’avait pas compris, c’est que la lutte que le papillon devait effectuer pour sortir de son cocon était essentielle à son développement. En luttant ainsi de toutes ses forces, les fluides de son corps se seraient répartis dans ses ailes et, compte tenu du temps qu’il lui fallait pour crever son cocon par lui-même et déployer ses ailes, le papillon aurait été alors en mesure de voler et de se libérer une fois pour toutes de son cocon.
Par analogie avec notre existence, les obstacles que la vie met sur notre chemin sont exactement ce dont nous avons besoin pour grandir. La lutte qu’on éprouve sur le chemin de la réussite personnelle fait partie intégrante du prix qu’on doit payer pour réaliser notre plein potentiel. Si nous devions passer au travers de la vie sans obstacle, nous serions certainement tout rabougris, comme le papillon de notre histoire. Nous ne serions pas aussi forts que nous pourrions l’être et nous ne pourrions jamais voler, nous non plus, vers l’accomplissement de nos rêves.
« Seul l’épreuve du feu produit l’acier le plus résistant. »
Patrick Leroux : Pour le cœur et l’esprit